Vers le XVIIe siècle viennent s'y joindre les premiers
Européens notamment les Hollandais et les Portugais. Les marchands et les
résidents étrangers construisirent de belles demeures. Malheureusement, lors de
l'insurrection des Tây Son, la ville fut presque entièrement rasée, seuls les
Chinois reconstruisirent leur quartier. Les Japonais préférèrent quitter le
pays. L'ensablement progressif du port de Hôi An favorisa la montée en
puissance du nouveau port de Da Nang, si bien que le commerce cessa à Hôi An.
Hoi An fut miraculeusement épargnée par les dernières guerres du Vietnam. La
ville s'enorgueillit de ses vieux quartiers typiquement asiatiques et b bien
préservés, à la différence de la plupart des villes asiatiques qui font la
course à la modernité. On recense à Ho An plus de 800 édifices historiques
comprenant notamment des ponts, des pagodes, des temples, des maisons, la
maison communale, des tombes, des puits etc...Le pont couvert japonais construit
en 1593, reliait autrefois le quartier japonais au quartier chinois. Au milieu
du pont à dos d'âne s'élève un pagodon. Les deux extrémités du pont sont
gardées par un couple de singes et un couple de chiens. Selon la tradition, la
construction du pont débuta dans l'année du singe et se termina dans l'année du
chien.
Ville portuaire à 30 Km au sud de Danang, Hoi An s’appelait
Faifo à l’époque des premiers comptoirs occidentaux et fut l’un des ports les
plus important d’Asie du Sud-est du XVIIe au XIXe siècle. A son apogée, Hoi An,
contemporaine de Macao
et de Malacca, était une escale obligée pour les navires marchands hollandais,
portugais, chinois, japonais, et autre. Ses bateaux vietnamiens cinglaient vers
la Thaïlande, l’Indonésie et les autres régions de Vietnam. Plus que toute autre cité
vietnamienne, Hoi An a conservé cette atmosphère du passé qui vous envahit au
fur à mesure de votre séjour.
Pont couvert
japonais
Ce pont couvert (Cau Nhat Ban ou Lai Vien Kieu) relie le 155
rue Tran Phu et le 1 rue Nguyen Thi Minh Khai. Le premier pont construit à cet
emplacement, en 1593, le fut à l’initiative de la communauté japonaise de Hoi
An, désireuse de relier son quartier à celui des Chinois, sur l’autre rive. Le
pont fut doté d’un toit qui protégeait les passants de la pluie et du soleil.
L’entrée du pont est gardée, d’un côté par deux singes, de l’autre par deux
chiens. Ces animaux étaient particulièrement révérés car de nombreux empereurs
japonais avaient vu le jour lors des années du Chien ou du Singe. On dit
également que la construction du Singe pour achever une année du Chien.
Maison
ancienne Tan Ky
La maison Tan Ky était la résidence d’un riche marchand
vietnamien. Entretenue avec soin depuis sa construction, il y après deux cents
ans, elle n’a pratiquement pas changé.
Maison du 77
rue Tran Phu.
Cette autre maison privée, située en face du Restaurant 92
Tran Phu, a environ 300 ans. Les boiseries des pièces qui bordent la cour sont
très finement sculptées, tout comme les poutres et le plafond en carapace de
crabe du salon, près de la cour.
Temple Quan Cong
Ce temple, également appelé Chua Ong, a été fondé en 1653 en
l’honneur de Quan Cong, dont la présentation de papier mâche, partiellement
dorée, siège sur l’autre central. A gauche, la statue du général Chau Xuong,
l’un des gardiens de Quan Cong, prend une pose avantageuse. Le rondelet Quan
Binh, mandarin, se tient à droite. Un cheval blanc, grandeur nature, rappelle
la monture de Quan Cong avant qu’on ne lui offre un cheval rouge d’une endurance
exceptionnelle, souvent représenté dans les pagodes chinoises. Les noms des
généreux donateurs du figurent sur des plages de pierre scellées dans les murs.
Des jets en forme de carpe agrémentent le toit qui entoure la cour ; la carpe,
symbole de la patience dans la mythologie chinoise, se rencontre fréquemment à
Hoi An.
Une garde-
robe sur mesure
Si l’on en croit le ronronnement incessant qui emplit Hoi
An, cette ville historique doit être également le berceau de la chine à coudre
et le paradis des étoffes. Des tissus de toutes sortes, parfois empilés
jusqu’au plafond, encombrent les magasins de confection disséminés dans la
ville. C’est une expérience intéressante que de passer la matinée dans l’une
des boutiques du marché ou de ses environs. Laissez- vous dorloter par le
tailleur. Choisissez parmi d’innombrables rouleaux de tissus celui qui vous
convient et faites-vous confectionner une nouvelle garde-robe sur mesure pour
une somme dérisoire. Cependant, la qualité de l’étoffe et du travail varie
énormément d’une boutique à l’autre. Lorsque vous achetez de la soie, par
exemple, assurez –vous bien que l’on ne vous vend pas de la ‘’soie
vietnamienne’’, terme qui désigne souvent le polyester ou d’autres étoffes
synthétiques qui ressemblent à la vraie soie. Un test infaillible consiste à
appliquer une allumette ou une cigarette sur le tissu : le synthétique fondra,
tandis que la soie brûlera. Faites attention toutefois à ne pas mettre le feu à
la boutique !
Eglise Hoi
An
Cette église moderne, à l’angle des rues Le Hong Phong et
Nguyen Truong To, fut érigée en remplacement d’un édifice plus ancien qui
s’élève ailleurs. Les tombes des missionnaires du XVIIIe siècle ont été
transférées dans le cimetière attenant qui contient les seules tombes
européennes de Hoi An.
Plage de Cua
Dai
Cette plage de sable fin (Bai Tam Cua Dai) est
habituellement déserte, sauf les nuits de pleine lune. Elle dispose de cabines
pour se changer et kiosques abrités qui vendent des rafraîchissements. La plage
de Cua Dai s’étend à 5 Km à l’est de Hoi An, au bout de la rue Cua Dai, dans le
prolongement des rues Tran Hung.
Ile Cham
L’île Cham (Cu Lao Cham) baigne à 21 Km au large de Hoi An.
Le trajet en bateau dure environ 2 heures. Elle est réputée ses nids
d’hirondelles, qui partent vers Hong Kong.. Bon voyage vietnam ! |